Tanguy Leroy, directeur de l’Institut de Psychologie

 Il succède ainsi à Isabelle Tapiero. Sa prise de fonction est immédiate.

Portrait

Quel est votre parcours ?

T. L. : Après un cursus universitaire en psychologie intégralement réalisé à Lille et plusieurs contrats postdoctoraux dans le domaine de la santé qui m’ont mené jusqu’à Marseille, j’ai eu la chance d’être finalement nommé Maître de Conférences en psychologie sociale à l’Université Lumière Lyon 2 en 2015. Conscient que le fonctionnement d’une université publique repose essentiellement sur le dévouement de chacun.e au service du collectif, j’ai pris en charge dès mon installation à l’Institut de Psychologie diverses responsabilités pédagogiques et d’intérêt collectif au sein de la composante (responsabilité de la L3 psychologie pendant 6 ans, responsabilité du diplôme de licence de psychologie depuis 2016 notamment…) puis de l’université (élu CFVU depuis 2019, chargé de mission à l’accréditation et à la mise en œuvre de l’offre de formation de l’université pendant plus de deux ans). C’est dans la continuité de cet investissement au service du collectif, et enrichi des connaissances et compétences que ces activités m’ont permis d’acquérir, que s’est inscrite ma démarche de candidater à la Direction de l’Institut de Psychologie.
 

Quelques mots sur votre activité d'enseignant-chercheur, à la fois côté recherche et côté enseignement ?

T. L. : Mes travaux de recherche concernent essentiellement la régulation sociale des émotions lors de situations menaçant la santé : comment ces risques sont perçus et vécus par les individus et par leurs proches ? Quels processus individuels et collectifs favorisent l’ajustement au stress ? Quelles en sont les conséquences sur la santé, la qualité de vie, l’identité, et la cohésion ? Il s’agit finalement d’identifier, avec les acteurs de santé, des stratégies d’intervention destinées à promouvoir les activités protégeant la santé, notamment celle des publics vulnérables et de leurs proches.
Par ailleurs, très impliqué dans mes activités pédagogiques, j’ai à cœur de transmettre aux étudiant.es ma passion pour la psychologie et de mettre en œuvre à cette fin des dispositifs pédagogiques visant à retenir l’attention des étudiant.es et à favoriser leur l’acquisition de compétences. Convaincu, enfin, que la diffusion de savoirs issus de la psychologie s’avère d’utilité publique, je consacre une partie de mon activité d’enseignement à la promotion de la discipline auprès de publics non-initiés.
 

Votre projet pour l'Institut de psychologie ?

T. L. : Mon projet pour l’Institut s’articule essentiellement autour de deux axes de travail s’inscrivant dans des perspectives temporelles différentes : le premier, très pragmatique, vise à redonner d’urgence du souffle aux personnels de notre composante tandis que le second, plus stratégique, ambitionne de dessiner un horizon pour mobiliser les collègues autour de projets fédérateurs.

De fait, à l’heure où je prends mes fonctions de Directeur, il faut reconnaître que les personnels de la composante, administratifs comme enseignants-chercheurs, sont globalement épuisés pour de nombreuses de raisons légitimes, et que cela affecte la qualité des services que nous rendons à nos étudiant.es. L’urgence, je crois, est donc de remobiliser notre collectif et, pour cela, il nous faut travailler d’urgence, tou.tes ensemble et dans la concertation, à la modernisation progressive de nos activités de sorte à en améliorer l’efficience tout en favorisant la qualité de vie au travail pour tou.tes. Il ne s’agit certainement pas de demander aux collègues épuisé.es de travailler davantage mais plutôt de s’équiper collectivement d’outils et de revoir nos modes d’organisation et de communication internes, de sorte à ce que tout le monde gagne du temps et que nos activités soient fiabilisées.

Transformer nos modes de fonctionnements et nos habitudes de travail est forcément un peu coûteux pour tout le monde… mais ce coût est sans doute plus acceptable lorsqu’il est porté au profit d’un collectif fédérateur. Mon deuxième axe de travail consiste donc à redynamiser le rayonnement de l’Institut de Psychologie, ceci pas seulement à l’échelle locale, et pas seulement en milieu académique. En particulier, je souhaite que l’Institut redevienne un acteur clairement identifié et incontournable sur le territoire, pour la formation initiale et continue ainsi que pour la recherche en psychologie et en sciences cognitives. Plus encore, l’Institut a développé depuis longtemps une expertise unique en France de la formation à partir de la pratique et je souhaite que nous mettions ces forces au profit du développement d’un centre d’application ouvert au public qui, en plus de contribuer à la formation de nos étudiant.es, inscrirait l’Institut au cœur d’une dynamique « science et société » porteuse pour la composante et l’université.

Questionnaire de Proust

• Quelle est la ville où vous aimeriez vivre ?
  Montréal (mais Lyon c’est bien aussi !)
   
• Quel est votre film culte ?
  Culte, je ne sais pas, mais l’un de ceux qui m’a le plus marqué : Dancer in the Dark de Lars von Trier.
   
• Si vous n'étiez pas devenu Directeur de l'Institut de psychologie, qu'auriez-vous aimé faire ?
  Davantage de recherche ?
   
• Quel est votre mot favori ?
  Nonobstant (parce que c’est fun à dire, et qu’on ne peut pas tout abandonner au moindre obstacle).
   
• Qu'est-ce qui vous fait peur ?
  L'obscurantisme.
   
• Quel est le don que vous aimeriez posséder ?
  Celui d’ubiquité (comme tout le monde, j’imagine).
   
• Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
  Loin d’Alexis Michalik : je recommande !
   
• Que vous reproche-t-on souvent ?
  De parler beaucoup trop vite… pourtant j’essaie vraiment de faire des efforts…
   
• Qu'est-ce qui vous fait rire ?
  La série The Big Bang Theory.
   
• Que détestez-vous ?
  Les aliments qui ont grandi dans l’eau… (et qui devraient y rester).
   
• Quelle est votre devise ?
  Keep calm and carry on.
   
• Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
  Le moment où mon cours de fitness commence.