Publié le 23 mai 2024
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Mis à jour le 31 mai 2024
le 2 mai 2024
Hors les campus
Le vernissage a au lieu le jeudi 2 mai 2024 à 18h30.
L'exposition du 3 mai au 28 septembre 2024 (entrée libre)
L'exposition du 3 mai au 28 septembre 2024 (entrée libre)
Nous avons le plaisir de vous inviter à venir découvrir le travail réalisé par les deux groupes de l'atelier de méthodes qualitatives "Enquêter avec le visuel" du Master 1 de sociologie, dans le cadre de l'exposition "Vulnérabilités : qu'en disent les cartes?" organisée par les Archives Municipales de Lyon.
Ces deux groupes, sous la responsabilité pédagogique de Nadège Draperi et Spyros Franguiadakis, ont travaillé autour de la thématique "Cartographier au mode sensible et enquête sociologique". L'objectif méthodologique visait à explorer différentes manières de cartographier les usages ordinaires et quotidiens d’un espace public. Les étudiantes et étudiants se sont saisis de cette question, et ont expérimenté des dispositifs inédits en menant l’enquête à différents lieux (endroits, territoires, ...) de la ville, en cherchant à étudier les relations que les citadines et citadins entretiennent à l’espace public. Les six dispositifs-thématiques proposés leur ont permis de décrire, documenter et analyser des expériences vécues dont la dimension spatiale est partie prenante. Ainsi, en optant pour un dispositif de cartographie sensible, les étudiantes et étudiants identifient les ressources et les compétences que les acteurs sociaux mobilisent pour qualifier leur rapport à l’espace de la rue, d’un quartier, d’un parc public, d’une zone en travaux, à proximité d’une école, et jusqu’à l’intérieur d’un café. « Ce "kaléidoscope carto-ethnographique" de récits d’expériences individuelles montre qu’un territoire ne se définit pas seulement par des formes technico-administratives et gestionnaires, mais aussi par des conventions sociales qui renvoient à ses usages ordinaires, à ses perceptions quotidiennes, à des relations affectives et sensorielles, qui lui confèrent une dimension sensible et incarnée », expliquent les responsables pédagogiques, Nadège Draperi, doctorante en sociologie, et Spyros Franguiadakis, maître de conférences en sociologie (UFR d'Anthropologie, sociologie et science politique - Centre Max Weber).
Thèmes abordés par les étudiantes et étudiants via les différents dispositifs cartographiques
« S’immerger en café intime » par Loïc BOSSUS, Baptiste CRAMPE, Noémie DUGUE-TEA, Charlie-Alix JOMEER, Camille WERNERT, Gladys WERNSDORFER |
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Par cette carte sensible, les étudiant·e·s ont cherché à rendre compte de l’ambiance d’un lieu spécifique : un safe place, le café Rosa. En s’appuyant sur leurs propres ressentis, ils et elles montrent plusieurs ambiances de cet espace : se sentir « comme à la maison » mais également ressentir de la solitude. Par la superposition de différents éléments (photos, prospectus, ressentis/ remarques personnels), ils et elles mettent en relief une pluralité de dimensions qui composent ce safe place. In fine, se pose la question méthodologique suivante : comment un « sentiment d’intimité » serait-il « descriptible » et comment cartographier quelque chose que l’on éprouve ? |
« En face d’une école » par Afoua Adelaide AKA, Émie MICHEL, Khady SADIO, Adja Lydie Albertine SAMAN, Zainaba THIAM |
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Le projet de ce groupe consiste à analyser les usages des espaces avoisinants une école primaire. En réalisant plusieurs observations pendant les temps d’entrée et de sortie d’école, les étudiantes ont été surprises par l’hétérogénéité des types d’espaces, d’usagers et d’interactions dont elles ont été témoins. Pourtant, s’il ne fait aucun doute que l’on se trouve à proximité d’une école, sur quels éléments s’appuie-t-on pour faire ce constat ? A travers une mosaïque d’observations, de ressentis (des chercheuses) et d’extraits d’interactions, les étudiantes cartographient les différents indices qui « font école ». |
« La balade des ressentis » par Léna AYMARD, Léa CRISTOVAO, Lucy JOISEL , Cécile VERNEX, Amal BELKACEMI, Mahmoud Abdoul MAKADI |
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Comment se sent-on lorsqu’on se trouve dans l’espace public ? En quoi ces ressentis sont-ils associés à l’espace ? Ce sont de tels questionnements qui ont guidé la réflexion de ce groupe. Ils et elles ont posé ces questions à partir de l’expérience de femmes et de personnes homosexuelles. En « se baladant » avec ils et elles dans la ville, les étudiant·e·s ont repéré des endroits qui font l’objet d’une qualification particulière. Le travail permet de comprendre que ces ressentis, positifs ou négatifs, tiennent moins à l’espace lui-même, qu’à l’exposition au regard, un regard qu’autrui a pu poser ou risquerait de poser sur ces personnes et leur apparence identitaire. |
« Retour sur balade avec Aquiles et sa maitresse » par Héloïse BARIOD, Sylvanus GOUEDJI, Cécilia LOURY, Océane GUILLARD, Zoé VALENTIN |
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Le travail propose de mettre en scène différentes situations de vulnérabilité rencontrées par un chien pendant sa balade avec sa maitresse. S’il ne s’agit pas de se mettre à la place de l’animal et d’envisager la promenade selon une perception anthropocentrée, la carte réalisée par ces étudiant.e.s met l’accent sur le travail d’anticipation effectué par l’humain afin de prévenir des situations à risque pour le chien. C’est bien la gestion de la vulnérabilité potentielle ou réelle qui devient le fil conducteur de la balade et qui permet de comprendre les manières de prendre soin et de faire attention. C’est à travers les interactions humain/animal que se donnent à voir les risques potentiels, leur gestion et une écologie de la relation interspécifique. |
« La visibilité des odeurs » par Yassine ALASSANI, Léo BERTRAND, Ambroise FERRIZ, Marwane KAVALAH |
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Comment découvrir et rendre compte d’un espace par d’autre moyens sensoriels ? Comment cartographier un espace par ses odeurs et non par ce qu’on la vue ? En réalisant des balades avec des personnes dans le quartier de Saint Just, les étudiant.e.s ont cherché à faire place aux dimensions olfactives et à rendre compte la manière dont elles participent à qualifier les expériences de l’espace et de ses pratiques. La carte associe les perceptions subjectives ainsi recueillies et le parcours réalisé, une manière de faire du « nez » le guide du quartier... ! |
« Au-delà des cartes : le silence des riverains » par Sékou SOUARE, Mamadou Alpha DIALLO, Malang NDIAYE |
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Le projet de ce groupe consiste à étudier les effets des travaux publics sur les riverains. En s’appuyant sur des commentaires, le plus souvent des jugements émis par les riverains sur ces travaux, ils cherchent à analyser l’impact des travaux sur les déplacements quotidiens. La carte se propose de mettre l’accent sur la manière dont les riverains perçoivent les travaux publics, une occasion de comprendre la dimension publique qui est en jeu : celle du public concerné et celle du public comme bien commun qui se trouve réactualisée.
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Focus sur...
Mettre en scène l'invisibilité sociale Lors de la conception de l’exposition, les Archives municipales ont également travaillé en partenariat avec d'autres cursus de formations universitaires autour de la notion de « silence des cartes », notamment avec nos étudiantes et étudiants de l'atelier de réalisation documentaire du master 1 Cinéma et audiovisuel de l'UFR Lettres, sciences du langage et arts (LESLA). → En savoir plus |
Ciné-archives / Rendez-vous Samedi 8 juin 2024 ♦ 10h45, au Comoedia : projection & rencontre : Brise-lames de Jérémy Perrin et Hélène Robert et en avant-première Ingérentes et incurables, de Marie Cornen ♦ à partir de 14h, aux archives : visite de l’exposition et rencontre avec les étudiantes et étudiants du master de création documentaire et du master de sociologie de notre Université, ainsi que les élèves de l'école Émile Cohl et les étudiants et étudiantes en histoire de l'Université Jean Moulin Lyon 2, pour présenter et échanger autour de leurs créations dans l’exposition. |
Informations pratiques
Lieu(x)
Hors les campus
Organisée par les Archives Municipales de Lyon
1, place des Archives
69002 LYON
1, place des Archives
69002 LYON